La découverte du Défi
Pascaline PALBRAS, présidente du Relais du Cannet, a répondu à nos questions avec enthousiasme. En partageant les coulisses de ce projet collectif, elle nous offre un aperçu unique de la dynamique qui a animé cette belle aventure artistique et sociale.
Comment votre structure a-t-elle entendu parler du Défi Ogénie ?
P.P
J'ai découvert le Défi Ogénie lors d'une réunion des présidents et des présidentes des relais du Sud-Est à Marseille. Pour redonner un coup de pouce à notre atelier photo, qui avait besoin d’être renouvelé, j'ai pensé que c'était une excellente opportunité pour le rendre plus attractif. À ce moment-là, je ne savais pas encore vraiment en quoi consistait le Défi, mais j'étais déjà convaincue que cela pourrait relancer une dynamique positive.
Comment ce projet a-t-il été accueilli par les seniors et les équipes ?
P.P
Dès que j'ai reçu les informations, j'ai proposé à notre responsable photo Bernard Chappé, s’il était d’accord pour y participer et si le concept l’intéressait. Sa réponse fût évidemment positive, et j'ai tout de suite envoyé un mail à tous les adhérents du relais leur expliquant le principe : reproduire en photo une œuvre d’art célèbre. J’ai mis en avant le fait que cette occasion pourrait faire revivre notre atelier photo et montrer que le lien social et la convivialité étaient essentiels à notre relais.
Le choix du tableau et la mise en place de la séance photo
Pourquoi avez-vous choisi Le Déjeuner des Canotiers d'Auguste Renoir pour participer au Défi ?
P.P
Ce tableau symbolisait vraiment le lien social et nous ressemblait. Le partage, la convivialité, l'attention aux autres, la bonne humeur, l'implication, la joie sont des valeurs qui nous rassemblent.
Nous nous sommes retrouvés dans ce tableau de Renoir, Le Déjeuner Des Canotiers, car il montre des hommes et des femmes issus de différentes classes sociales, exerçant des métiers diversifiés. Néanmoins, malgré nos différences, nous ressentons ce plaisir commun de communiquer et de partager ensemble le moment présent.
Comment s'est organisée la préparation de cette reproduction ? Quelles ont été les étapes clés, de la sélection des participants à la collecte des costumes et accessoires ?
P.P
Comme indiqué précédemment, la première des étapes a été d'envoyer un email à nos adhérents pour expliquer ce à quoi nous allions participer : recréer un tableau vivant symbolisant le lien social.
Nous avons rapidement reçu une vingtaine de réponses, soit pour participer, soit pour prêter des accessoires comme des vêtements, chapeaux, meubles ou objets de décoration. Nous avons même récupéré des postiches, et étudié les attitudes du tableau.
Chacun regardait le tableau et essayait de se rapprocher le plus possible des détails, des couleurs.
Nous avons travaillé sérieusement, mais chaque moment était ponctué de rires, de bonne humeur et de partage. Tout le monde voulait faire de son mieux dans un but commun. Il y avait un tel enthousiasme, une telle envie de vivre cette aventure ensemble.
Nous étions le tableau !
Bien sûr, pour la partie photo, nous nous sommes reposés sur Bernard, notre photographe. En toute honnêteté, nous n’étions pas conscients de l’immense travail de préparation que cette tâche représentait. Il devait régulièrement nous repositionner, en nous observant minutieusement, faisant ainsi office de chef d'orchestre pour nous permettre de jouer ensemble la même partition.
Avez-vous une anecdote à nous partager sur la préparation de la reproduction ?
P.P
Nos ainées nous ont beaucoup aidé pour les costumes. Les aînés nous ont fourni leurs chapeaux, déjà portés lors d’anciennes cérémonies. Cela a bien sûr généré des souvenirs.
Le décor de fond n'étant pas présent lors des prises de photo, les personnes de l'arrière-plan ont dû vraiment prendre la pause, leurs mains et leurs bras ne reposant que dans le vide.
Qu’est-ce que la participation au Défi Ogénie a généré comme émotions ?
P.P
Le partage, la convivialité, l'attention aux autres, la bonne humeur, l'implication, la joie sont des émotions que nous avons tous ressenti. Nous n'avions plus envie de nous quitter. Nous ne disions plus JE, mais NOUS.
L’annonce des résultats et l’impact du Défi sur la structure
Quelle a été la réaction des seniors et de l’équipe lorsque vous avez appris que vous aviez remporté le 1er prix du jury ?
P.P
La première réaction a été l’incrédulité. Nous n’en croyions pas nos oreilles. Un sentiment de fierté collective nous a envahi. Nous avions réussi ensemble, et cette réussite faisait du bien à tout le monde. J'étais fière de nous.
Enfin, quels sont vos prochains projets pour continuer à encourager le lien social et la créativité au sein du Relais Amical Azuréen ?
P.P
Les adhérents ayant particulièrement apprécié ce Défi, nous n’avons qu’une hâte : recommencer !